Recently updated on November 7th, 2022 at 01:32 am
MUSIQUE La star dévoilera les 19, 20 et 21 septembre à New York, les chansons de son nouvel album
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C’est si bon, une soirée avec Arielle |
C’est une première, un véritable défi, une gourmandise de star, un retour aux sources et un désir de construire un pont de plus avec l’Amérique : la plus énigmatique des stars françaises a choisi d’offrir en primeur au public new-yorkais un avant- goût de son prochain disque.
Trois soirées magiques dans une salle historique de New York dans laquelle résonne encore la musique de Bob Dylan, David Bowie, Paul Mc Cartney, Peter Gabriel, Liza Minelli et Ute Lemper. Le Supper Club accueillera au mois de septembre celle dont le couturier John Galliano dit : « si elle est tellement intrigante, c’est parce qu’elle possède à la fois la force et la grâce d’un félin et une innocence enfantine ». Trois soirées au cours desquelles les amis célèbres, les passionnés français de New York et les Américains amoureux de cette musique jazzy vont plonger dans une ambiance étrange, aux allures de cabaret — installés autour de tables, champagne dans les flûtes ; sur scène le dernier des grands Big Band new-yorkais, dix-huit instruments pour accompagner la mystérieuse Dombasle. Au premier rang, bien sûr, il y aura chaque soir le fan de la première heure, le philosophe-aventurier-journaliste et mari, Bernard-Henri Lévy. À son tour d’observer avec amour les talents de sa femme, elle qui l’avait accompagné avec admiration lors de la sortie d’American Vertigo au mois de janvier dernier aux États-Unis. Ceux qui assistèrent aux conférences de l’écrivain pouvaient remarquer, discrète, la magnifique silhouette de l’épouse, présente, attentive et anxieuse. Car ce couple légendaire est également un couple très amoureux. Rien d’étonnant alors que ce soit la date du 19 septembre qu’Arielle ait choisie pour ses débuts sur une scène américaine. C’était un 19 septembre — confidence de Bernard-Henri Lévy — qu’elle et le jeune auteur de Barbarie à Visage Humain sont tombés amoureux l’un de l’autre. « À cette époque, elle chantait du Mozart », raconte l’écrivain. « Maintenant, elle chante du Cole Porter, comme si elle s’était rappelée qu’elle était née aux États-Unis. » En écho, Arielle Dombasle répond que pendant des années, elle lui a chanté
Rien d’étonnant, non plus, à ce que les chansons de C’est si Bon soient des airs d’amour, des airs joyeux, ceux que l’on sifflote lorsque le bonheur s’annonce. « Cheek to Cheek » et « Dream a Little Dream » évoquent merveilleusement cette époque glamour où tout était beau et facile, où la vie se déroulait comme un rêve. Arielle Dombasle joue au miroir avec Marilyn Monroe lorsqu’elle chante « This is a Fine Romance » et on l’imagine volontiers au bras de Dean Martin pour un « Relaxez-vous » très Las Vegas. Après tout, la vie ne devrait être qu’optimisme comme le sifflait Doris Day avec « Que Sera Sera ». « C’est si bon est un hommage à ce que je préfère de New York », explique Arielle Dombasle à France- Amérique. Elle évoque « le souvenir de cette époque bénie que fut l’arrivée du swing, l’enchantement moderniste des grandes architectures de la ville ainsi que — pourquoi ne pas le dire —, le pacte d’amour et d’inspiration noué, en ce temps là, entre la France et l’Amérique. » C’est le temps de Billy Wilder et de Jean Sablon, d’Audrey Hepburn et de Louis Armstrong, de Certains l’Aiment Chaud et d’Autant en Emporte le Vent, « autant de légendes immortelles et vivantes ». C’est si Bon, poursuit Arielle Dombasle, c’est « un petit tribut à ce matin du nouveau et de l’ancien monde, où Français et Américains étaient fous les uns des autres et n’aimaient rien tant que chanter ensemble ». Les titres de C’est si Bon s’inscrivent ainsi dans la mémoire non seulement d’Arielle Dombasle mais aussi de plusieurs générations, de part et d’autre de l’océan, un choix de chansons orchestré avec l’ami et complice, Marc di Domenico. C’est lui qui fut l’artisan du grand retour d’Henri Salvador. C’est lui aussi qui fut à l’origine de l’immense succès du précédent disque d’Arielle Dombasle, Amor Amor. Plus de 600 000 albums vendus en France, en Europe, au Canada et aux États-Unis. Des concerts pleins à craquer qui ont fait vibrer l’Olympia. Un clin d’œil cette fois-ci à l’enfance mexicaine d’Arielle. Un jeu, enregistré avec un micro des années 1930, qui swingue sur les airs de « Rhum and Avec cette série unique de concerts new-yorkais, avec la sortie de C’est si Bon en octobre après celle d’Amor Amor, Arielle Dombasle s’affirme comme une star-franco-américaine incontestée. Après tout, elle est née non loin de New York, à Norwich, dans le Connecticut, et elle a grandi dans le monde latin du Mexique. Une enfance parfois tragique dans laquelle elle est devenue — malgré elle ? — une héroïne de conte de fées. « C’est une sorte d’ange rebelle à la médiocrité du quotidien », écrit d’elle Victor Hache qui signait en 2002 un sublime livre-hommage sur l’actrice de cinéma, de télévision, de théâtre, la chanteuse, la rêveuse et amoureuse Dombasle. Pour ceux qui l’ont croisée au Pacha Club au printemps dernier ou lors d’un mini concert offert pour le Museo del Barrio, Arielle Dombasle séduit par ses clins d’œil, ses attentions particulières, ses questions et son envie de rencontrer les gens. Si cette star est mystérieuse, vivant dans une époque qui lui appartient, ses portes nous sont ouvertes. Ce sont ces qualités que l’on retrouve dans sa musique et dans ses concerts : une intimité extrêmement sensuelle. Que BHL ne soit pas jaloux ! Sa femme aime la vie et celles et ceux qui, comme elle, sont « enchantés par la vie ». Il se murmure que Lenny Kravitz, fan de cette musique généreuse, sera attablé au Supper Club. Comme lui, les spectateurs se diront sans doute et dès les premières notes, dès l’apparition sur scène de cette muse rare et magnifique : « Heaven… I am in Heaven… and my heart beats so that I can hardly speak…» Christophe QUESNEL Arielle Dombasle au Supper Club
Petit échange à distance Pourquoi venir chanter New York ? Mais lancer votre nouveau disque aux États-Unis plutôt qu’en France, c’est un sérieux défi ? Qu’attendez vous du public américain ? Les chansons de C’est si Bon, ce sont celles de votre enfance ? Ce disque est aussi un hommage aux États-Unis où vous êtes née. Ne voudriez-vous pas être une ambassadrice de charme de cette amitié si unique entre la France et les États-Unis, un emblème ? Propos recuellis par Christophe QUESNEL |