Le festival Burning Man est une grande rencontre artistique qui se tient chaque année dans le désert de Black Rock au Nevada. Elle a lieu la dernière semaine d’août, le premier lundi de septembre étant férié aux États-Unis (Labor Day).
En anglais, burning man signifie « homme qui brûle » (de to burn « brûler » et man « homme »).
C’est Larry Harvey qui a proposé en 1986 la crémation festive d’un mannequin géant sur la plage de Baker Beach, qui fait face au Golden Gate Bridge à San Francisco. En 1990, l’événement est déplacé dans le Nevada pour permettre l’accueil, dans une sorte de ville temporaire en plein désert, d’installations (Art Camps) et de participants (Burners) de plus en plus nombreux.
Cette cité nomade, reconstituée chaque année, a pris le nom de Black Rock City. Elle devient alors, le temps du festival, l’une des villes les plus peuplées du Nevada. L’événement attire désormais des groupes de participants provenant d’Europe et d’Asie, ayant les moyens financiers et l’envie de se retrouver dans l’ambiance de cet environnement hors normes. La publication de photos sur des sites Internet de participants renforce une surenchère dans la créativité pour faire « fort » et se déguiser.
Les participants ont tendance à se regrouper en bandes affichant des thèmes vestimentaires et identitaires marqués, mêlant la culture développée par les groupes urbains avec une certaine forme de tribalisme revécu dans l’improvisation.
D’un point de vue individuel, l’expérience fait la part belle à l’expression personnelle et à la créativité reprenant l’esprit des mouvements dits « alternatifs », quoique la densification des participants ne la rende radicale (on peut parler d’une épreuve physique et sensorielle). Le festival, qui a les traits d’une utopie temporaire mais aussi d’une fête païenne s’achevant en apothéose par le bûcher d’une grande effigie humaine, est sous-tendu néanmoins par une philosophie passablement élaborée, que les organisateurs ont tenté de structurer par l’énoncé de dix préceptes, dits « principes Burning Man ». Ce « décalogue » porte tant sur la morale individuelle (libre expression, autogestion) que collective (bénévolat, proscription du commerce, créativité en commun) ; il convient ainsi d’abattre toutes les barrières, aussi bien à l’intérieur de soi qu’entre les individus de la collectivité.
Les tenues vestimentaires portés par les brûleurs sont très inspirées des jeux vidéo fantastiques et de l’Art urbain. Avis aux designers de mode, si vous voulez de l’inspiration, regardez ces photos!