Mireille Proulx UN VIOLON, UN PIANO, DU JAZZ…
Pour tous les enfants de la famille, le piano est un passage obligatoire, de bonnes bases assurées dans le monde des notes et mélodies. Mireille Proulx poursuit avec volonté et succès la coutume familiale mais à 9 ans, elle se laisse charmer par le petit instrument à cordes. Dès 12 ans, elle franchit les portes du conservatoire et s’adonne avec passion au violon. Elle suit au début une formation classique – “j’étais dans ma bulle classique”, dit-elle – mais le jazz l’intrigue, la poursuit. Elle se laisse finalement conquérir par un film de Louis Malle, “Lacombe Lucien”, durant lequel la musique de Stéphane Grappelli l’envoûte totalement. Elle avait trouvé sa voie, depuis les années 80, le violon n’est plus seulement un travail mais une vie, une passion. Les classiques tels Bach, Debussy, Ravel, sont toujours une source d’inspiration mais de plus en plus Mireille compose sa propre musique, son propre jazz.
Romantique, femme-enfant, les moments forts de sa vie lui inspirent cette musique douce, parfois enjouée, parfois mélancolique. “Il y avait des pélicans” est riche en sentiments et hommages, d’où le charme fou de ce premier album. Son succès est totalement assuré grâce à la présence des pianistes Jeff Johnston et François Bourassa. Dernièrement elle rencontre un jeune talent, Daniel Thouin, dont l’énergie que lui procurent ses 23 ans lui permet d’assimiler le répertoire en trois semaines. En accord parfait, le couple réussit, en octobre dernier, une superbe prestation à New York, dans le choeur de Trinity Church. Un endroit inattendu qui se marie parfaitement avec la voix originale du violon.