Par Césaltine Grégorio
Vous êtes une entreprise française et vous envisagez d’ouvrir une filiale américaine ? Massat-Rivaud Management peut faire de cette idée une réalité !
Massat Rivaud Management (MRM) fournit aux entreprises françaises aux États-Unis des services de gestion financière, de comptabilité et de conseil sur la base d’une « externalisation » par opposition à l’utilisation de personnel interne. En outre, MRM sert de pont entre les deux cultures et offre des conseils commerciaux et culturels à ses clients.
Ces conseils consistent à « expliquer aux gens comment fonctionnent les domaines administratifs et comptables locaux en Amérique, et à leur expliquer comment ils fonctionnent en France », a déclaré Serge Massat, fondateur et président de MRM. Expert-comptable diplômé, Serge Massat est arrivé aux États-Unis en 1980 pour travailler chez Ernst & Whinney, aujourd’hui Ernst & Young. Il est ensuite retourné en France, puis est revenu aux États-Unis pour s’installer à New York.
En 1996, il a lancé sa propre entreprise, SMJ Interface Corp. avec un nouveau type de service – directeur financier en temps partagé – un concept qu’il a conçu et développé. Ses services dépendent des besoins et de la taille de ses clients. En 1987, la Banque Rivaud entre dans le capital de SMJ Interface Corp. et Massat Rivaud Management est né. 
Aujourd’hui, en tant que directeur financier à temps partiel de nombreuses filiales américaines de sociétés françaises, MRM offre une large gamme de services sur mesure, depuis la gestion ou le conseil d’une filiale locale en matière administrative, comptable et fiscale, jusqu’à la consultation en matière de stratégie et de développement.
Massat, développeur de plusieurs concepts de management, a également créé un service appelé « Baby-sitting » dont il détient toujours la marque. Par le biais du service Baby-sitting, MRM fournit une adresse et un numéro de téléphone à de petites entreprises françaises, leur offrant ainsi une présence aux Etats-Unis. En outre, le service Baby-sitting fournit un soutien administratif et comptable.
On pourrait dire que le dicton français « Le client est roi » est la devise de Massat. En effet, sa philosophie est d’aider et d’assister le client en premier lieu. « Gagner de l’argent n’est pas une priorité, mais cela vient avec le service », admet-il.
Toujours à la recherche de nouveaux projets, ce précurseur financier a vu de grandes opportunités lorsque les discussions sur le libre-échange avec le Mexique et le Canada sont apparues au début des années 1990. En décembre 1993, plusieurs lois libérales concernant les investissements étrangers au Mexique ont été adoptées par le Congrès mexicain. Massat a été le premier expert-comptable étranger à Mexico. Le fait d’être le seul expert-comptable étranger à Mexico lui a permis d’attirer entre 15 et 20 clients. Aujourd’hui, MRM emploie quatre personnes dans son bureau de Mexico.
Il y a dix ans, Massat avait une longueur d’avance et il continue à l’occuper. Constamment à la recherche de nouveaux concepts, M. Massat, contrairement à de nombreux hommes d’affaires, parle librement de ses propres idées et espère obtenir un retour d’information de la part de ses auditeurs. Comme il l’a souligné, lorsqu’il fait part de ses réflexions, il a déjà effectué des recherches primaires, ce qui permet à ses concurrents d’être encore une fois en queue de peloton.
Le groupe MRM, qui compte parmi ses 110 clients new-yorkais le créateur de chaussures français Robert Clergerie, a vu ses locaux s’agrandir au cours des dernières années. Fin juin, MRM a déménagé au 488 Madison Avenue (212) 935-9494, où travaillent 16 personnes, essentiellement françaises. MRM possède également un bureau à Boston qui emploie 2 personnes. M. Massat se rend fréquemment dans tous les bureaux.
M. Massat aime employer des diplômés d’écoles de commerce françaises et les former. « C’est formidable de transmettre à d’autres le savoir acquis au cours de tant d’années de travail », explique-t-il. Sa théorie consiste à confier des responsabilités aux jeunes stagiaires, puis à examiner leur travail ensemble une fois par mois.
Massat, qui vit aux États-Unis depuis 14 ans, a ajouté de nombreuses responsabilités à son travail principal. Ce toulousain à la voix douce est également conseiller à la division des tests et examens des Nations unies, conseiller du commerce extérieur du gouvernement français, trésorier et directeur de la chambre de commerce franco-américaine aux États-Unis, membre du comité du commerce extérieur de la chambre de commerce euro-américaine aux États-Unis, membre de la chambre de commerce franco-mexicaine au Mexique et membre du Paris American Club.
Il est également membre fondateur et ancien président du Club 600, une entité créée pour les hommes d’affaires français à New York.
